Également connu sous le nom de couvreur-zingueur, il conçoit, restaure, nettoie et isole des toitures. Véritable expert de la construction et de la réfection de toitures, il use de ses talents de funambule pour nous protéger des intempéries : pluie, neige, vent et même... soleil !  
couvreur qui travaille sur un toit

Table des matières

Fiche du métier de couvreur 

couvreur qui travaille sur un toit

Les couvreurs font partie de la grande famille des professionnels du BTP.

Également connu sous le nom d’ardoisier, ou de couvreur zingueur, il conçoit, restaure, nettoie et isole des toitures. Véritable expert de la construction et de la réfection de toitures, il use de ses talents pour nous protéger des intempéries : pluie, neige, vent et même… soleil !  

Vous souhaitez en savoir plus sur le métier de couvreur  ? Comment devenir couvreur ? Quelle formation effectuer ? Quel est le salaire d’un couvreur professionnel ? Retrouvez ici tout ce qu’il faut savoir sur ce métier aux multiples facettes : mission, formation, rémunération et évolution…  

Métier couvreur : présentation

Le rôle du couvreur-zingueur dans le BTP

Le couvreur réalise, répare et entretient les toits. À partir d’un plan (bonnes connaissances en géométrie, métré et dessin nécessaires), il prépare le support en bois sur lequel il ajustera, au millimètre près, des matériaux aussi divers que l’ardoise, la tuile, le verre, le plastique, la lauze, le chaume.

Préparation du toit 

En effet, les couvreurs peuvent avoir à préparer l’isolation du toit et à installer des structures en bois pour recevoir la toiture. Cette préparation peut se faire à l’aide d’un plan préalablement établi. Les couvreurs devront faire des calculs en amont pour savoir quels matériaux devront être utilisés, en conjuguant désirs du Client et contraintes techniques (pente du toit, …)  

Pose de la couverture

C’est un travail minutieux et précis. Les couvreurs couvriront la toiture avec des matériaux présélectionnés : tuiles terre cuite ou béton, aluminium, ardoise, zinc, verre…  

Elles doivent être parfaitement posées pour assurer l’étanchéité totale de la toiture. Il faut également tenir compte des vides laissés ouverts pour que les fenêtres de toit puissent être installées. Les professionnels devront travailler avec une multitude d’outils tels que des pinces à crayons, des crochets, des clous, etc. Il peut utiliser la soudure pour fixer certains métaux ou peut utiliser du plâtre, de la chaux, du sable ou du ciment pour effectuer certaines connexions.  

Il doit également installer une gouttière (zing, alu ou Pvc) ou tout autre élément destiné à recueillir l’eau de pluie.  

Voici une liste non exhaustive des différentes tâches qu’un couvreur accomplit :  

  • Dresse la liste des matériaux nécessaires (déboursé) ;  
  • Préparation, installation et sécurité d’un chantier de construction ;  
  • Pièces métalliques profilées ;  
  • Marque et coupe le matériel ;  
  • Installation de matériaux de toiture et système de drainage des eaux pluviales ;  
  • Montage et démontage des installations en fin de travaux ;  
  • Effectue un compte rendu de l’intervention ;
  • Réalise de potentiels SAV 

Qualités et compétences nécessaires 

Pour effectuer toutes ces tâches, le couvreur doit préparer son chantier. Pour cela, il doit savoir :  

  • Installer des échafaudages ainsi que des équipements de sécurité complets. Il doit donc avoir une bonne connaissance des règles de sécurité.  
  • Lit des plans, calcule des dimensions et connaît les techniques d’aménagement. C’est pourquoi il doit avoir certaines compétences en dessin et en géométrie.  
  • Possède une connaissance approfondie des types de toits et des matériaux qui varient d’une région à l’autre ou d’un bâtiment à l’autre.  
  • Connaît les différents matériaux de revêtement, mais aussi leurs conditions d’utilisation en fonction du climat. Il devra également se tenir au courant des nouveaux développements.  

Parmi les compétences requises d’un couvreur, on retrouve également la capacité d’effectuer des travaux de plomberie, de maçonnerie et de revêtement de base.  

Il doit savoir finir, préparer l’enduit pour réaliser les joints et les raccordements. Il doit savoir mettre en place des gouttières, caniveaux, et tout autre équipement destiné à recevoir les eaux pluviales. Enfin, il doit avoir connaissance des normes d’isolation pour réaliser l’isolation.  

Pour accomplir ces tâches, les zingueurs-couvreurs doivent posséder certaines qualités. Parmi eux, on retrouve :  

  • Savoir travailler en équipe, car il est souvent épaulé par d’autres professionnels sur le chantier ;  
  • Avoir le sens de l’équilibre et de l’agilité ;  
  • Ne pas être sujet aux étourdissements ;  
  • Avoir de l’endurance physique ;  
  • Avoir de bonnes capacités de concentration ;  
  • Faire preuve de flexibilité, car il doit travailler loin de chez lui et à des heures différentes ;  
  • Souhaiter la satisfaction des Clients et posséder de bonnes capacités de communication.  

Avantages et inconvénients du métier 

Avant d’entamer un apprentissage de couvreur, il est important de savoir que les couvreurs travaillent la majeur partie de leurs temps en extérieur, été comme hiver, dans des conditions et des lieux parfois inconfortables. Ils s’agenouillent ou s’accroupissent souvent, travaillent en hauteur et peuvent être amené à se déplacer sur de grands chantiers loin de chez lui. Il est donc nécessaire d’avoir une mobilité suffisante pour pouvoir exercer ce métier.  

Mais être couvreur, c’est aussi trouver un emploi juste après l’obtention de son diplôme. En effet, de nombreuses offres d’emploi sont disponibles pour ce métier. De plus, les zingueurs peuvent être polyvalents, spécialisés dans l’un des métiers ci-dessus, ou dans le domaine de l’habitat individuel. Il peuvent également choisir de créer leur entreprise pour voler de leurs propres ailes, ce qui laisse de nombreuses alternatives et perspectives de croissance. 

Quelle formation pour devenir couvreur ? 

CAP Couvreur

Après la 3e, vous pouvez choisir de poursuivre le CAP pendant deux ans, soit en lycée professionnel, soit en apprentissage. Pour cela, il existe :  

  • CAP couvreurs ;  
  • Le CAP étancheur du BTP et des TP. 

Les mentions complémentaires en zinguerie peuvent être préparées en un an. Il viendra compléter le CAP ou équivalent.  

Brevets, Bac Pro et BTS en couverture et zinguerie 

Il est également possible d’obtenir un Baccalauréat Professionnel ou un Brevet Professionnel permettant d’effectuer :  

  • Un Bac Pro intervention en toiture options patrimoine bâti ;  
  • Certificat d’Expert en étanchéité bâtiment et travaux publics ;  
  • Certificat de couvreur professionnel.  

Enfin, une fois Bac Pro, vous pouvez poursuivre en BTS pour atteindre le niveau Bac 2 et accéder à des postes de responsable d’encadrement d’équipes.  

Pour cela, différents diplômes s’offrent à vous :  

  • BTS SCBH – Systèmes Bois et Habitat ;  
  • Couverture du bâtiment BTS : conception et réalisation ;  
  • BTS enveloppe du bâtiment : façade et étanchéité ;  
  • BTS Bâtiments ; 

Spécialisation et développement de carrière 

La toiture demande de la pratique. C’est pourquoi un couvreur débutant créera rarement son entreprise juste après avoir terminé ses études. Cependant, il existe de nombreuses possibilités de croissance.  

Il peut donc travailler pour une entreprise du BTP, qui l’amènera sur les chantiers, selon les besoins.  

Il peut également choisir de se spécialiser dans un matériau particulier, par exemple ouvrier schisteux, zingueur ou spécialiste des bâtiments historiques.  

Les couvreurs peuvent évoluer vers des activités complémentaires comme installateurs de panneaux solaires ou zingueurs.  

Enfin, ils peuvent aussi développer une double compétence, comme la toiture et la plomberie.  

Fort d’une formation type Brevet Professionnel ou BTS, un salarié peut aborder avec succès des postes à responsabilité et devenir responsable couvreur pour gérer un chantier.

Après plusieurs années d’expérience, les couvreurs peuvent également choisir de créer leur propre entreprise et devenir artisan.  

Reconversion :  formation post étude pour devenir couvreur

Une reconversion professionnelle pour devenir couvreur est susceptible d’être envisagée. Pour cela, Pôle Emploi et divers organismes comme le Greta ou l’Afpa proposent des formations qualifiantes au Compte Personnel de Formation (CPF).

Avec l’Afpa, vous pouvez par exemple suivre une formation de couvreur composée de modules, qui sera complétée par deux stages en entreprise. Parmi les modules, des sujets tels que la sécurité sur site, la construction de toitures et le drainage des eaux pluviales, seront entrecoupés de semaines de pratique (5 semaines au total).  

Cette formation donne accès à un titre professionnel de niveau 3 (c’est-à-dire CAP/BEP) de couvreur. Des modules supplémentaires peuvent être ajoutés pour acquérir des compétences supplémentaires.  

Le Greta prépare également au titre de zingueur professionnel.  

Cette formation se compose de 3 modules obligatoires qui vous permettront d’acquérir toutes les connaissances, qualités et compétences requises pour devenir couvreur en tôle ondulée. Eligible au CPF, il dure environ 1 000 heures, dont 725 heures en centre et 280 heures prises en entreprise pendant le stage.  

Enfin, si vous souhaitez plus d’informations sur les formations disponibles, Pôle Emploi regorge d’informations sur le sujet. Si vous souhaitez préparer une reconversion professionnelle et vous orienter vers une formation de couvreur, Pôle Emploi consulte différents organismes de formation et s’assure de la qualité du contenu et du calendrier de ces formations.  

Quel est le salaire d'un zingueur en 2022 ? 

Le salaire d’un couvreur dépendra essentiellement de son niveau d’études, de son domaine, mais aussi de son ancienneté et de son expérience. En moyenne, il varie globalement de 1 200 euros nets en début de carrière à 5 000 euros pour les indépendants. 

Salaire d'un apprenti couvreur 

Le salaire d’un apprenti dans le BTP est basé sur le montant du SMIC (au 1er janvier de l’année en cours), soit 1 589 euros pour 2021. Il est fixé sur un barème salarial spécifique.  

Selon la convention collective des ouvriers du bâtiment, le salaire d’un apprenti couvreur dépend de l’année de formation et de son âge. Il varie donc de 616 euros la première année à 1 216 euros la troisième année.  

Certains cas particuliers prévoient une majoration du salaire de l’apprenti, notamment en cas de prolongation du contrat d’apprentissage ou si l’apprenti est titulaire d’un diplôme de l’enseignement technologique ou supérieur.  

Salaire du couvreur débutant 

Le couvreur débutant touche le salaire minimum, qui est d’environ 1 500 euros au total (environ 1 200 euros net). Ce sont ses années d’expérience qui lui permettront de faire varier ce salaire.  

Salaire d'un couvreur expérimenté 

Après 5 ans d’expérience, un couvreur expérimenté peut prétendre à un salaire moyen de 1 800 euros. Un couvreur spécialisé dans les matériaux traditionnels verra même son salaire atteindre 2500 euros.

Taux horaire et rémunération du couvreur

Après quelques années d’expérience, un couvreur professionnel peut décider de s’établir et de démarrer sa propre entreprise.  

Dans ce cas, son salaire horaire se situait en moyenne entre 40 € et 60 € par heure, parfois jusqu’à 100 €/heure dans certaines zones géographiques.  

Selon son carnet de commandes et la taille de ses chantiers, le couvreur indépendant peut espérer générer un chiffre d’affaires de 3 000 à 15 000 euros par mois.  

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Vincent LELIEVRE